Discours de Madame la Maire Lysiane Le Duc Drean.
Mesdames, messieurs les élus,
Monsieur le représentant de la Gendarmerie
Monsieur le représentant des anciens combattants,
Mesdames, messieurs,
Nous venons d’entendre la cloche de Ver sur mer sonner les 11 coups de 11h.
Le 8 mai 1945 ; ce fut à 15h que les cloches ont sonné à la volée pour annoncer la fin de la guerre.
Ces sonneries sont venues mettre un peu de couleur après 6 années de gris et de noir.
Tout à coup, il fut possible d’imaginer revoir le fils, la fille, le mari partis combattre sur le front avec les troupes armées, ou dans la résistance civile ou maintenu prisonnier sans qu’aucune nouvelle ne parvienne à la maison.
Si dans nos villes et nos campagnes, l’espoir retrouvait son chemin, la guerre n’était pas terminée. 2 explosions nucléaires auraient lieu quelques semaines plus tard en Asie et signeraient effectivement une fin définitive du plus grand conflit mondial ayant existé mais aussi l’ouverture d’une ère pleine d’interrogations.
Malgré la joie de ce moment, resteront toujours présents la peine et la tristesse
pour tous ceux qui sont revenus blessés dans leur chair et dans leur esprit après avoir vu leur camarade tomber,
pour tous ceux qui ne sont pas revenus, morts lors des combats,
pour tous ceux qui ne sont pas revenus des camps de concentration parce qu’ils n’entraient pas dans les critères de l’eugénisme nazi : les juifs, les tziganes, les communistes, et bien d’autres encore qui ont voulu résister à l’opresseur et à son idéologie.
Le souvenir de ces sacrifices est présent partout dans notre pays.
Tout particulièrement en Normandie, les cimetières militaires de toute nationalité jalonnent nos routes et nos villages et nous rappellent que pour nous tous qui sommes nés après 1960 en France ; nous n’avons connu qu’un pays en paix parce que, avant nous, d’autres se sont sacrifiés.
Pourtant, depuis les accords signés à Reims le 8 mai 1945, que de conflits ! Le monde a été divisé en 2, la course à l’armement n’a cessé de croitre. Les vélléités de pouvoir des 2 grands blocs se sont manifestées dans toutes les régions du monde.
Nous disons que nous nous souvenons, nous disons que nous devons veiller à faire vivre cette liberté chèrement acquise.
Mais les actions politiques sont parfois bien en contradiction avec ces vœux.
Nous demandons aux jeunes d’avoir conscience de la richesse de notre modèle.
Nous demandons aux jeunes d’être vigilants à l’autre
Mais, nous, adultes, leur devons d’etre au plus près de nos législateurs, pour que notre liberté ne se fasse pas au détriment de conflits locaux, dont nous armerions la main.
Si nous voulons ardemment un monde en paix pour nos enfants, c’est encore aujourd’hui que nous pouvons y travailler en agissant auprès de nos élus et de nos états pour construire un monde où les gens se parlent avant de se battre.