L’America ou l’histoire de la 1ère liaison aéropostale entre les USA et la France en 1927
Le 29 juin 1927, à bord du Fokker AMERICA, les aviateurs américains, Byrd, Acosta, Balchen et Noville décollaient de Rooseveltfield (New York) pour assurer la 1ère liaison aéropostale officielle entre les USA & la France .
En mars 1927, le commandant Richard E. Byrd, premier homme à voler au-dessus du pôle Nord (en 1926) annonça son souhait de franchir l’Atlantique en un vol ininterrompu.
Byrd choisit le monoplan Fokker C-2, pour sa similitude avec le Fokker F.VII utilisé lors de son vol en Arctique. Le tri-moteur fut baptisé America.
Anthony Fokker, le concepteur de l’avion lui suggéra de prendre pour co-pilote Bernt Balchen, un pilote d’essai norvégien de la compagnie Fokker.
Tôt le matin du 29 juin, l’America s’envola du Roosevelt Field a New York, direction Paris, avec à son bord : le commandant Richard E. Byrd, Bert Acosta et Bernt Balchen comme seconds pilotes, et le lieutenant George O. Noville, ingénieur de vol et opérateur radio. La météo s’avèra particulièrement défavorable à l’expédition.
Après le survol des côtes de Nouvelle Angleterre, le brouillard aux abords des côtes françaises empêcha toute visibilité du sol. La pluie tombant à torrent ne permit pas aux aviateurs d’apercevoir les signaux lumineux des champs d’aviation.
Aveuglé, noyé, perdu sous les trombes d’eau, Byrd renonça à atterrir au Bourget et demanda par T. S. F. qu’on lui indique un terrain d’atterrissage en dehors de Paris, l’avion n’ayant plus que trois heures d’essence…
Les aviateurs, perdus dans la brume, se guidèrent sur le phare du Havre- leur intention étant de suivre l’estuaire de la Seine.
Ayant aperçu la lumière du phare de Ver-sur-Mer, ils volèrent droit dans sa direction et amerrirent à 2h32 à 200 m. du rivage. Le choc fut assez violent et le train d’atterrissage se disloqua. Les 4 aviateurs prirent place sur un radeau en caoutchouc et gagnèrent la rive.
Le commandant Byrd et ses compagnons à bout de forces décidèrent d’aller demander secours dans la localité et prirent ensemble le chemin du phare à la porte duquel ils frappèrent : le gardien M. Lescop leur offrit l’hospitalité pour la nuit.
Avant son départ, la poste américaine avait confié à Byrd un sac de 70 kg de courriers : 300 lettres furent sauvées de la noyade et furent oblitérées à la poste de Ver-sur-mer.
La première liaison aéropostale transatlantique fut donc réalisée sur la ligne New-York/Ver-sur-mer.
Le musée America Gold Beach de la commune relate cette épopée.