Simone Veil est née à Nice, dans le sud-est de la France, en 1927, dans une famille juive non pratiquante. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle et sa famille évitent d'être arrêtées en utilisant de fausses identités, en se séparant et en séjournant chez différents amis, jusqu'à ce qu'elles soient finalement arrêtées par la Gestapo en mars 1944.
Le père et le frère de S. Veil sont déportés séparément et on ne les a jamais revus, ils sont présumés assassinés. Sa sœur Denise, ayant rejoint la Résistance à Lyon, est déportée à Ravensbrück. Simone Veil - elle a 16 ans - est envoyée à Auschwitz et Bergen-Belsen avec sa mère et une de ses sœurs. Seules les trois sœurs survivent à la guerre.
Après la guerre, S. Veil a étudié le droit et les sciences politiques et est devenue avocate. Elle s'est mariée et a eu trois fils. La famille a quitté la France pour travailler en Allemagne.
Après son retour en France, en 1954, S. Veil devient magistrat puis, en 1974, entre dans le gouvernement de Jacques Chirac en tant que ministre de la Santé jusqu'en 1979. Elle s'est fait connaître pour deux réformes importantes apportées par la loi qu'elle a fait adopter en 1974 : l'accès facilité à la contraception et, le plus difficile, la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), dépénalisant l'avortement en France.
En 1974, S. Veil est élue au Parlement européen où elle est immédiatement élue première femme présidente. Elle est considérée comme une des grandes promotrices de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne.
Outre sa vie politique, S. Veil a également été présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah (Holocauste) et est entrée en 2010 à l’Académie française.
Elle repose depuis 2018 au Panthéon à Paris, en tant que grand personnage ayant marqué l’histoire de France.