Lorsque la cessation des paiements est déclarée au tribunal, celle-ci produit différents effets.
Ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation
C'est le tribunal qui fixe la date de cessation des paiements en fonction de la situation financière de l'entreprise. Il procède ensuite à l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.
À savoir
L'ouverture d'une procédure de conciliation est possible lorsque la cessation des paiements remonte à moins de 45 jours.
Ouverture de la période suspecte
Lorsque la déclaration de cessation des paiements est déposée auprès du tribunal, celui-ci fixe la date de cessation des paiements.
La période comprise entre la date de cessation des paiements et le jugement d'ouverture de la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire est appelée période suspecte .
Sa durée est limitée à 18 mois.
L'objectif de la période suspecte est d'annuler les actes qui dispersent l'actif de l'entreprise ou qui avantagent certains créanciers.
Certains actes passés durant cette période sont annulés automatiquement par le tribunal. C'est par exemple le cas lorsqu'un dirigeant fait une des actions suivantes :
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Il paie une facture non arrivée à échéance.
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Il conclut un contrat de prêt alors qu'il sait que sa société est très endettée.
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Il consent une donation sur un bien de la société à un créancier.