Contrôleur général des lieux de privation de liberté
Qu'est-ce que le contrôleur général des lieux de privation de liberté ? Il s'agit d'une autorité administrative indépendante qui intervient pour mettre fin à une atteinte aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté. Cette autorité a le pouvoir d'inspecter les établissement privatifs de liberté mis en cause. Il peut être saisi par les personnes privées de liberté ou par toute personne qui constate une violation de leurs droits. Nous vous présentons les informations à connaître.
Pour quels motifs est-il possible de saisir le CGLPL ?
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté peut être saisi d'une situation qui :
-
Porte atteinte aux droits fondamentaux d'une personne privée de liberté ou qui a récemment été privée de liberté
-
Et qui est liée aux conditions de détention, de garde à vue, de rétention, de transfèrement, d'hospitalisation de cette personne ou au fonctionnement d'un lieu de privation de liberté.
Qu'est-ce qu'un lieu de privation de liberté ?
Est considéré comme un lieu de privation de liberté :
-
Un établissement pénitentiaire (par exemple, une maison d'arrêt, un établissement pour mineurs, etc.)
-
Un établissement de santé (par exemple, un hôpital psychiatrique en cas d'admission forcée ou un centre socio médico-judiciaire de sûreté)
-
Une cellule de garde à vue
-
Un centre de rétention administrative ou de rétention douanière
-
Une zone d'attente de ports ou d'aéroports
-
Le dépôt d'un palais de justice
-
Un véhicule servant au transport des personnes privées de liberté (fourgon de police...).
Plusieurs situations peuvent justifier l'intervention du
-
Les conditions de détention ou d'hospitalisation sont contraires aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté (mauvaises conditions d'hygiène, mauvais accueil des arrivants, surpopulation en prison, etc.)
-
La personne concernée rencontre des difficultés dans l'accès aux soins, au travail, à la formation ou aux activités culturelles
-
La santé et/ou la sécurité de la personne privée de liberté sont menacées (menaces ou violences de la part d'autres détenus ou de la part du personnel de l'établissement)
-
La personne privée de liberté est transférée dans un établissement éloigné du domicile de ses proches de sorte qu'ils ne peuvent lui rendre visite régulièrement.
À savoir
Le
Qui peut saisir le contrôleur général des lieux de privation de liberté ?
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté peut être saisi par :
-
La personne privée de liberté qui estime avoir subi une atteinte à ses droits fondamentaux
-
Un membre de la famille de la personne privée de liberté
-
L'avocat de la personne privée de liberté
-
Un témoin
-
Un membre du personnel intervenant dans l'établissement dans lequel une atteinte (ou un risque d'atteinte) aux droits fondamentaux semble avoir été commis
-
Une personne morale (par exemple, une association) ayant pour objet le respect des droits fondamentaux
-
Les ministères, les députés, les sénateurs, les bâtonniers, etc.
Le
À noter
La personne privée de liberté ne peut pas être sanctionnée pour avoir saisi le
Comment saisir le contrôleur général des lieux de privation de liberté ?
Le
Vous pouvez saisir le contrôleur général des lieux de privation de liberté en effectuant la démarche en ligne suivante :
Saisir le contrôleur général des lieux de privation de liberté
Les informations que vous fournissez par voie électronique sont enregistrées informatiquement. Toutefois, elles ne peuvent pas être révélées par le
Vous pouvez saisir la contrôleur général des lieux de privation de liberté en lui adressant un courrier postal.
Ce courrier doit mentionner :
-
L'identité et l'adresse de l'expéditeur
-
Les motifs pour lesquels, à ses yeux, une atteinte ou un risque d'atteinte aux droits fondamentaux d'une personne privée de liberté est constitué.
Le
Où s'adresser ?
-
Contrôleur général des lieux de privation de liberté
À savoir
Les courriers échangés entre une personne privée de liberté et le
Lors des visites du , les personnes privées de liberté, leurs proches ou les membres du personnel de l'établissement peuvent demander à s'entretenir avec lui ou avec l'un des contrôleurs de son équipe.
Lors de cet échange, il est possible d'exposer les motifs laissant penser qu'une atteinte aux droits fondamentaux d'une personne privée de liberté a eu lieu.
Ce type d'entretien est confidentiel.
Néanmoins, si le
Quelles actions peuvent être menées par le CGLPL ?
Lorsque les faits portés à sa connaissance semblent être attentatoires aux droits fondamentaux d'une personne privée de liberté, le
Visites du CGLPL
Le contrôleur général des lieux de privations de liberté peut choisir librement les établissement qu'il visite, en tenant compte des signalements d'atteinte aux droits fondamentaux qui lui ont été transmis.
Les visites peuvent intervenir dans tous les lieux de privation de liberté situés sur le territoire français (y compris à Mayotte, dans les îles Wallis et Futuna, dans les Terres australes et antarctiques françaises, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie).
Ces visites peuvent être faites de jour comme de nuit, la semaine ou le week-end.
Elles peuvent être programmées ou, au contraire, avoir lieu sans que le responsable de l'établissement ait été préalablement prévenu.
Il est impossible de s'opposer à une visite du
Dans ces cas, les responsables du lieu de privation de liberté doivent organiser une autre visite.
Enquête du CGLPL
Lors de ces visites, le
Ces échanges ont lieu de manière confidentielle.
Le
En principe, ces informations et justificatifs doivent obligatoirement lui être remis dans un délai qu'il fixe.
Toutefois, les responsables de l'établissement privatif de liberté peuvent refuser de communiquer ces renseignements et documents s'ils justifient d'un motif grave (exemple : secret lié à la défense nationale, secret professionnel de l'avocat, secret de l'enquête ou de l'instruction).
À savoir
Le CGLPL peut aussi avoir accès aux renseignements concernant l'état de santé d'une personne privée de liberté, si elle a donné son accord.
Quelles est l'issue des actions menées par le CGLPL ?
Après chaque visite, le
Ce rapport concerne principalement l'état, l'organisation ou le fonctionnement du lieu de privation de liberté.
S'il a constaté une atteinte grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté, il transmet des recommandations aux autorités compétentes (exemple : chef d'un établissement pénitentiaire).
Ces autorités doivent lui répondre dans un délai qu'il fixe.
À l'issue de ce délai, le CGLPL vérifie s'il a été mis fin, ou non, à la violation des droits fondamentaux qui lui a été signalée.
À noter
Ces rapports et recommandations peuvent être rendus publics.
S'il a connaissance de faits qui pourraient constituer une infraction (exemple : violences sur un détenu), le
Si un agent public a commis un acte qui peut entraîner des poursuites disciplinaires, le CGLPL avertit les instances disciplinaires de l'établissement concerné.
Le procureur de la République et les instances disciplinaires doivent informer le